Récit
“Chaque fois que je franchis le portail, je ressens la même chose : un frisson, un moment suspendu. Comme si les pierres me regardaient…”
Le Clos de la Lombarde, un voyage intime
Jean-Luc Gonzales
Passionné par l'Aude, partageant son amour pour le territoire à travers des visites, des rencontres et des projets valorisant son histoire.
Il y a des endroits qui vous attrapent sans prévenir. Le Clos de la Lombarde, à Narbonne, fait partie de ceux-là.
Jean-Luc nous y conduit, entre fragments de mosaïques et éclats d’histoire, là où le passé semble encore murmurer…
Mon conseil
« Allez-y sans précipitation. Laissez-vous porter, laissez parler les lieux. Vous verrez : ici, le passé ne se lit pas, il se ressent. »
Ce lieu, je commence vraiment à le connaître — et pourtant il continue de me surprendre. Ici, au milieu de la ville, on touche du doigt la vie romaine telle qu’elle était : des maisons élégantes, des sols en mosaïque d’une finesse incroyable, des fresques aux couleurs encore vibrantes… Et cette sensation troublante de marcher là où d’autres ont marché avant nous, il y a deux mille ans.
Ce n’est pas un musée à ciel ouvert. C’est un quartier romain, un fragment de vie, figé et pourtant vivant. Quand je passe devant un bassin ou devant les pavements en marbre, j’imagine les habitants de l’époque : leur quotidien, leurs rituels, leurs voix.
Narbo Martius, c’était une grande ville. Et ce que je ressens ici, au Clos, c’est son humanité. Pas seulement son histoire, mais sa présence.
Et puis il y a le musée Narbo Via juste à côté. Une vraie réussite, moderne, lumineux, mais avec cette capacité rare à faire parler les pierres. Là encore, l’émotion passe : un nom gravé, un visage sculpté, une tombe d’enfant. Ce ne sont pas des vestiges, ce sont des rencontres.
Narbonne a cette force-là : elle ne vous impose pas son passé, elle vous l’offre. Elle vous laisse le découvrir à votre rythme, en douceur, à travers l’émotion. Et c’est ce que j’ai envie de partager avec vous.