Cathares, catharisme and Co

Il y a 800 ans… 

Eux se nommaient bonshommes et bonnes femmes. L’Histoire leur donnera le nom de cathares pour définir les adeptes de cette nouvelle croyance fortement implantée dans le Sud de la France dès le XIIème siècle. Sa naissance s’effectue dans un contexte où l’Eglise, devenue puissante et riche, est traversée par une série de mouvements dissidents militant pour un retour à l’idéal de pauvreté.

Visite de l'Abbaye Villelongue ©Vincent Photographie

Il y a 800 ans… 

Eux se nommaient bonshommes et bonnes femmes. L’Histoire leur donnera le nom de cathares pour définir les adeptes de cette nouvelle croyance fortement implantée dans le Sud de la France dès le XIIème siècle. Sa naissance s’effectue dans un contexte où l’Eglise, devenue puissante et riche, est traversée par une série de mouvements dissidents militant pour un retour à l’idéal de pauvreté.

Un monde parfait…

Les cathares s’opposent aux catholiques par leur dualisme : selon eux le monde charnel est l’œuvre du Diable. Ils vivent selon leurs propres règles et ne reconnaissent qu’un seul sacrement, le «consolament», qui tient lieu de mariage, extrême-onction, baptême…

Abbaye Saint-Papoul détail
Visite du Château de Villerouge Termenes ©Vincent Photographie

La fin d’une «hérésie»

Bien que mouvance du catholicisme, le catharisme est rapidement jugé comme «hérésie» par le Pape de l’époque. Après plusieurs tentatives de conciliations et débats sans succès, le pape Innocent III lance la «Croisade contre les Albigeois» afin de contrer le mouvement. De «Guerre sainte», la Croisade prend progressivement l’aspect d’une véritable guerre géopolitique favorisant les intérêts du Roi de France.
Les châteaux jusque-là seigneuriaux servent pour certains de refuges aux populations cathares.

Le Roi s’en empare et les transforme en de véritables forteresses militaires chargées de défendre la frontière française face au royaume d’Aragon. Dans cette lutte acharnée, les abbayes jouent un rôle de soutien à l’Église catholique. Peu à peu, les châteaux tombent aux mains des seigneurs du Roi. Bonshommes et bonnes femmes sont contraints de fuir. A la Croisade succède l’Inquisition. Face à ce tribunal religieux, les croyants cathares ont le choix : abjurer leur foi ou être condamnés au bûcher. L’Inquisition aura raison du catharisme. Le dernier parfait est brûlé en 1321 à Villerouge-Termenès, près d’un siècle après le début de la Croisade.